Griffon d'arrêt à poil dur Korthals

du Mas du Jonquier

Griffon d'arrêt à poil dur Korthals

La dysplasie coxo-Fémorale ou Dysplasie de la Hanche (DDH)

La dysplasie coxo-Fémorale ou Dysplasie de la Hanche (DDH)

Voici un beau cliché numérisé des Hanches d’un de nos chiens

Des angles de Norberg-Olsson 108°/111°





La dysplasie de la hanche est une anomalie de l’articulation de la hanche résultant d’une malformation ou anomalie de l’un des composants de cette articulation.

Les causes : Une maladie Héréditaire / Multifactorielles (plusieurs facteurs) / Polygénique (plusieurs gènes)



Ayant participé en 1997 à une conférence du Professeur Michel FRANCK spécialisé en dysplasie, je vous donne quelques lignes que j’ai récupérées sur le dossier qui nous a été remis lors de cette conférence, peut-être que cela vous aidera à comprendre réellement surtout pour les néophytes, ce qu’est la dysplasie de la hanche.

N’étant pas scientifique, je n’emploierai pas tous les termes utilisés pour définir cette maladie mais je vais essayer d’être le plus clair possible.



Aujourd’hui, nous nous contentons de faire une radio de dépistage sous anesthésie générale, ceci afin de définir par des lettres, et des degrés de dysplasie des hanches de votre chien, (système de cotation française). Les lettres utilisées vont de A à E. Pour les meilleures, donc, (non dysplasiques, le stade A, aucun signe de dysplasie angle au-dessus de 105°, congruence et coaptation parfaite), (pour le stade B, soit l’angle de Norberg-Olsson est compris entre 105° et 100° et la coaptation et la congruence sont parfaites ou presque normales, soit l’angle de Norberg-Olsson est supérieur à 105° avec une congruence plus ou moins bonne.) Ces deux stades (A et B), sont autorisés à la reproduction au sein de notre club, (le stade C, dysplasie légère angles entre 100 à 105° et congruence moyenne), (stade D, dysplasie moyenne angle compris entre 90 et 100° et une congruence vraiment mauvaise, ce stade est souvent accompagné d’un aplatissement de l’acetabulum entraînant une possibilité d’arthrose mais ce n’est pas systématique) et (stade E, qui est une dysplasie sévère angle inférieure à 90° généralement avec sub ou luxation de la tête du fémur, ce stade est souvent accompagné en plus des manifestations du stade D, d’une anomalie de la conformation de la tête du fémur, les stades C/D/E, sont exclus de la reproduction dans notre club de race).





Pourquoi la radio avec anesthésie (obligatoire aujourd’hui) ? Elle permet un meilleur diagnostic par rapport à sans.

Si le chien est bien relâché, il ne contracte plus ses muscles et ne permet plus à ce dernier de maintenir par cette contraction, les têtes de fémur dans l’acetabulum (cavité recouvrant la tête fémorale), si le chien est éveillé, il contracte ses muscles du fait du stress et de la manipulation faite sur le chien, en position inconfortable sur le dos, position inhabituelle pour le chien et tirant sur ces pattes avant et arrière pour le positionner correctement en extension. S’il est anesthésié, ses muscles seront bien détendus et ne participeront plus au maintien des têtes dans la bonne position et pour d’autres raisons de laxité passive que je ne vous expliquerai pas et qui pourraient fausser le résultat. Si la laxité est active, des déformations et anomalies osseuses, de l’arthrose sont vérifiables sur le cliché.

Une radio sous anesthésie permet donc, d’abaisser le taux de "faux clichés". Ce qui veut dire, des chiens étant dysplasiques mais qui ne sont pas détectés par la radio.

Les Américains pratiquent la technique de la penn-hip également sous anesthésie mais en forçant la sub luxation des hanches grâce à un petit appareillage. D’après les Américains (propriétaire du brevet), cette technique pour obtenir une lecture des hanches est la plus transparente possible. C’est une méthode plus coûteuse car trois clichés du bassin sont réalisés sous AG _une radio classique du bassin _une radio en compression _une radio en distraction (à l’aide d’un appareil appelé dis tracteur qui luxe au maximum des possibilités des hanches du chien) ;

Très peu de vétérinaires européens sont autorisés et aptes à la réaliser. 3 seulement seraient aptes à réaliser les radios de dépistage sous la méthode Penn-Hip en France.

Cette méthode serait de loin la meilleure pour éviter les fraudes d’après les spécialistes, mais les formations se font aux USA et elles sont payantes. Espérons qu’un jour, nos vétos feront le pas pour se former à cette méthode.

Une évolution pourrait nous venir en aide dans un avenir proche, le laboratoire Antagène a lancé un programme de recherche pour mieux comprendre l’origine génétique de la dysplasie de la hanche. L’objectif de cette recherche est de trouver les gènes qui pourraient être impliqués dans cette maladie. Maintenant, je ne peux vous garantir que cette étude sera disponible dans l’avenir pour nos griffons.

Identifier ces gènes, permettrait à terme de mettre au point un test ADN de dépistage qui évaluera la prédisposition des chiens à transmettre et ou pas à développer la dysplasie.

Un test qui constituerait un puissant outil de travail pour les éleveurs et naisseurs occasionnels.

Pour finir sur le sujet, n’ayant aucune technique parfaite de détection de la DDH à notre disposition, nous nous devons d’être vigilants avec nos reproducteurs, avec nos choix, il est de notre devoir de faire radiographier tous nos chiens avant de penser à faire reproduire, il est plus qu’important de se renseigner sur l’état des hanches des étalons que vous avez décidé de vous servir, mais aussi des lices, trop de chiens classés B et ayant été radiographiés sans anesthésie peuvent être C, y compris les chiens A peuvent être B, je précise bien que cela n’est pas impossible, l’erreur de manipulation est humaine, donc ; quand vous avez décidé d’un étalon à mettre sur votre femelle, demandez la lecture officielle au propriétaire et regarder le degré de chacune des hanches, un 105° classé A peut-être B et un 100° classé B peu très être C, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les experts de la dysplasie eux-mêmes. Mieux vaut se servir d’un étalon avec des angles les plus hauts possibles, 108° et au-dessus, qui sera en outre classé A, sachant que la base d’un A est 105°, un angle de 108° voire même au-dessus ce n’est que mieux pour vous apporter plus de garanties pour vos futures progénitures.

Il est aussi important de consulter le pedigree, si vous avez 3 générations d’ascendants A c’est super, le risque d’avoir des chiots dysplasiques sera réduit mais n’empêchera pas d’en avoir ou pas ! Si les gènes ne s’accordent pas bien. Il faut bien se mettre cela en tête, et l’importance de choisir des étalons non dysplasiques avec de beaux angles doit être le maître mot.

Donc si l’on fait le tour de tous ce qui est écrit ci-dessus, évitons et j’insiste, de marier 2 chiens classés B, personnellement je proscris ce genre de mariage en sachant toutes les possibilités que l’on peut rencontrer et cité ci-dessus néfastes, marier un chien classé A avec un autre classé B, vérifier que les ascendants sont bien classés eux aussi, trop de B pourrait être désastreux pour la descendance, et le risque est encore plus grand que de marier 2 chiens classés A avec de beaux angles. Il faut aussi tenir compte des étalons et lices non radiographiés, il en existe dans nos lignées, tenir compte de certains chiens radiographiés dans les générations précédentes où l’on plaçait dans les années passées, les dysplasies A/B/C en dysplasie acceptée, donc pour tout cela, privilégier à tout prix les belles hanches avec de beaux angles.

Je finirai sur les conséquences pour le chien, mais aussi conséquences pour le propriétaire.

Une douleur pénible pour le chien, les efforts sont mal supportés, imaginons un os qui bute contre un autre, après l’effort, au repos, l’arthrose est douloureuse et cette évolution se fait sur plusieurs mois voire années.

Le chien est handicapé, la douleur est intense et plus le chien a mal, il vous le fera voir certes de par son comportement mais ne vous dira rien, moins il voudra faire d’effort sur sa hanche, résultat, plus il perdra sa masse musculaire et deviendra de plus en plus handicapé avec un manque évident de souplesse.

Voulez-vous supporter cela ? Voulez-vous voir votre compagnon subir cette maladie et souffrir ? Réfléchissez à deux fois avant de faire votre acquisition d’un chiot, cela vous évitera par la suite, sans doute, de ne pas passer votre temps chez votre véto et dépenser de l’argent parce que votre chiot présente des signes de dysplasies coxo-fémorales ? Avez-vous fait cette acquisition pour ne plus pouvoir partager par la suite avec votre compagnon, d’agréables moments de jeu, de chasse et autres ? Je vous laisse seul juge, mais ne vaut-il pas avant de se lancer pour cet achat, puis si c’est une femelle, avez-vous pensé à une éventuelle portée de petits barbus ? Au moment de l’achat, on n’y pense pas, c’est le dialogue courant et j’entends souvent dire, nous, c’est pour la chasse, certes, mais si elle chasse bien ou s’il chasse super-bien ! Ne voudrez-vous pas récupérer un produit de votre lice pour envisager la relève ?

Plutôt que d’aller de nouveau acheter un chiot ailleurs. C’est tellement beau une portée de petits barbus et posséder un chien issu de sa propre portée et encore plus appréciable et plus valorisant pour vous, non !

Donc, que ce soit pour l’achat d’un chiot ou le désir de faire saillir sa lice, bien vérifier les radios, les angles de Norberg-Olsson (Degrés) du ou des géniteurs que vous aurez choisi pour placer sur votre femelle, comme précisé ci-dessus et vérifier les pedigrees complets pour voir l’état des hanches des ascendants. Idem pour faire saillir vos étalons avec une lice, utiliser le même procédé de contrôle, cela vous évitera peut-être que votre Étalon soit tenu pour responsable en cas de dysplasie reconnue sur sa portée !

Concernant les Lices, mieux vaut changer (d’étalon) s’il ne répond pas à vos attentes, même si vous êtes fixés et décidé depuis longtemps sur cet étalon mais qui ne remplit pas toutes les conditions énumérées ci-dessus, même si c’est un super-chien de chasse voire un très beau griffon, mieux vaudra éviter cet étalon ! Par la suite, pour vous, mais aussi pour vos futurs acquéreurs, des ennuis de santé et ses conséquences tragiques, c’est bien le mot, telle la dysplasie de la hanche qui est pour le chien irréversible, et pour vous, une somme de soucis à résoudre avec l’acquéreur et pour l’acquéreur, un compagnon inutilisable à la chasse et plus en rentrant dans l’âge.

Les étalons ne manquent pas, il ne faut pas être pressé et si vous envisagez donc, un jour d’avoir vous aussi votre portée, commencez à prospecter et renseignez-vous un an avant, ne vous arrêtez pas à un seul étalon, demandez aux propriétaires qu’ils aient la gentillesse de vous fournir les documents relatifs au dépistage de la dysplasie de la hanche ainsi qu’une copie du pedigree du chien concerné. Une fois tous les éléments en mains de deux ou trois étalons différents voire plus, qu’ils soient chiens de chasse ou de concours, alors là, vous pourrez faire votre choix définitif.



C’est le meilleur conseil expérimenté que je puisse vous donner en tant que passionné de la race. Et vous éviterez bien des déboires pour la suite. Il est quand même plus agréable pour celui qui reproduit et qui va céder ses chiots par la suite aux futurs acquéreurs, de céder à ces derniers, des chiots ayant le moins de chance possible de porter cette maladie qu’est la dysplasie, c’est d’autant plus agréable et rassurant pour vous mais aussi pour le futur acquéreur qui saura vous en remercier.

La méthode de sélection est bonne dans les deux cas, pour celui qui veut faire l’acquisition d’un chiot, et celui qui a décidé de faire faire une saillie sur sa lice, n’hésitez pas à demander les lectures officielles des hanches des géniteurs avant de vous lancer dans votre achat ou votre réservation d’un chiot ou d’une saillie. Ne réservez pas un chiot, si l’un des deux parents n’est pas radiographié, ou si les hanches ne sont pas saines avec des angles supérieurs à 105° l’idéal si idéal il y a, 108°, idem pour le choix d’un étalon et vérifiez également l’ensemble du pedigree qui a aussi son importance car la maladie de la dysplasie peut-être à facteur héréditaire.


Les cas exceptionnels mais possibles.


Il faut aussi garder en tête que malgré toute l'attention du naisseur sérieux dans ses démarches, celles d'avoir pris toutes les précautions niveau dysplasie en ne faisant reproduire que des chiens exempts possédants un pedigree de 3 générations de Dysplasies A, l'accident est toujours possible, cela, il faut bien le garder en tête et le plus difficile à accepter, c'est que toute la génération de cet étalon et de cette lice, est reconnue exempts sur 3 rangs.


Ce qui veut bien dire, que nous avons encore bien du travail à ce niveau, rien n'est gagné d'avance d'où l'importance de bien choisir et de bien sélectionner avant de vous lancer dans un achat de chiot.


Étudier les pedigrees des géniteurs qui vous intéressent, questionnez le naisseur et prenez votre décision finale qu'une fois que vous êtes à peu près certains d'avoir mis à 99 % les chances de votre côté.



 

Quand cela arrive, c'est vraiment faute à pas de chance, alors imaginons un peu les risques encourus avec dans vos pedigrees des géniteurs non radiographiés, il faut aussi se rappeler que dans le passé, les chiens reconnus dysplasie C rentraient dans le moule des chiens aptes à reproduire et la mention à l'époque de ces chiens sur les pedigrees était "Dysplasie accepté". Ce qui rend encore plus litigieux le fait que tous ces chiens-là, soient porteurs de la maladie et qu'elle peut très bien ressurgir 7 générations plus tard !

Tenir compte également, des radios faites à une certaine époque, sous sédatif et non sous anesthésie générale, voire carrément sans sédation, les radios étaient faussées, donc, bien des chiens reconnus à cette période, dysplasie A ou B seraient aujourd'hui, dysplasie B voire C voire D, toutes ces hypothèses bien réelles, font que le risque zéro n'existe pas malgré toute la bonne foi des éleveurs sérieux essayant de faire au mieux et au plus juste possible, dans les critères de sélection les plus propres possible. 

Pour ceux qui seraient tentés de modifier le résultat d'une lecture reçu par le lecteur officiel, sachez que vous encourez d'être suspectés voire accusés d'avoir falsifié le document du lecteur officiel et par là même tronquer la véracité de cette lecture, tromper les griffonniers etc.

Cela a bien été fait dans le passé et finalement découvert par notre directeur d'élevage au club disparu aujourd'hui et c'est comme cela que nous savons aujourd'hui qu'il est difficile de pouvoir garantir la dysplasie de nos chiots aux acquéreurs même en mariant des ascendants non dysplasiques sur trois générations, car la mal fait en amont peut ressortir à tout moment sur un voire plusieurs chiots.

Aujourd'hui, le résultat définitif de la lecture des hanches de vos chiens, envoyé par les lecteurs officiels de la dysplasie, envoie en double au club la lecture que vous recevrez chez vous.

Une assurance pour nous les passionnés que la fraude ne pourra plus être.



Avec les radios imposées aujourd'hui uniquement sous AG, où les chiens sont en réelle posture détendue et bien relaxante, très certainement que dans un avenir proche, nous pourrons enfin parler de Pedigrees propres concernant la dysplasie.